Avec l’internet, le numérique, nous sommes à l’époque de la domination du sans-format & de la consommation de culture illimitée. Dans le domaine musical, le streaming, ce nouveau mode de consommation légal, a totalement changé la donne non seulement aux fans de musique mais aussi pour les chanteurs-compositeurs. Découvrez ici comment.
Les débuts du streaming
A la fin des années 1990, c’était les balbutiements avec le partage illicite de MP3s à la sauce Napster, Kazaa ou Limewire. Puis l’installation se fit progressivement au début des années 2000, avec iTunes Music Store (2003) d’Apple, Soundcloud (2007), Bandcamp (2007) et même MySpace Music (2003) jusqu’à Spotify (incorporé en 2006, et qui a lancé son application en 2008). Depuis s’est amorcée la révolution du streaming pour l’écoute musicale, par une ascension fulgurante de ces sites.
C’est un nouveau modèle économique pour l’industrie musicale qui est né, basé sur les abonnements payants et non un système gratuit financé par la publicité. Car, le public était toujours prêt à payer pour sa musique, mais il voulait choisir où et comment la consommer.
Les applications d’écoute en ligne sont arrivées avec une promesse de découvrabilité de nouvelles saveurs musicales. Les utilisateurs ont droit à des listes d’écoute personnalisées (les « playlists »), certaines ayant spécifiquement pour but de faire découvrir de nouveaux artistes.
Les plateformes d’écoute en ligne
Deuxième artiste le plus écouté de la décennie sur Spotify, derrière le Canadien Drake, Ed Sheeran reconnaît qu’il ne jouerait pas à guichets fermés en Amérique du Sud et en Asie du Sud-Est sans la plateforme suédoise. Le chanteur anglais peut se targuer d’avoir entonné le titre le plus streamé des années 2010, Shape of You (2,3 milliards d’écoutes), qui à lui seul lui aurait rapporté plus de 10 millions de dollars, juste sur Spotify.
Les plateformes les plus rémunératrices
Rémunération moyenne, pour 1 000 écoutes, en dollars
- Napster : 19
- Tidal : 12,5
- Apple Music : 7,35
- Deezer : 6,40
- Spotify : 4,37
- Amazon : 4,02.
Les « petits » sites payent généralement mieux que les gros. Différence expliquée par : l’évolution du volume de streams des clients de chaque service, le prix de l’abonnement. Un Spotify qui multiplie les offres commerciales pour recruter le maximum d’abonnés fait mécaniquement baisser son taux de rémunération.
Par comparaison
Le streaming rémunère moins que dans l’ère du physique. Si on compare les revenus de l’industrie de la musique dans le monde avant le numérique et après le numérique, on remarque que les revenus sont moindres après.
Avec cette nuance: les utilisateurs des plateformes de streaming musical sont plutôt un public jeune. Par conséquent, les artistes appréciés par des millenials (génération Z) verront une moindre différence financière avec les ventes physiques de leurs albums, comparée aux artistes ayant un public plus âgé qui utilise peu les plateformes de streaming musical.