Qui est Ousmane Sow ?
Kinésithérapeute de formation, la vie de cet illustre sculpteur dakarois, membre de l’Académie des beaux arts de France mérite d’être racontée . Mêlant aventure et créativité à l’excellence, l’œuvre d’Ousmane Sow visible dans de nombreux pays du monde, suscite admiration et vogue à travers l’histoire de l’humanité. De l’époque olympique à la renaissance africaine en passant par la révolution française, cette œuvre aborde plusieurs thématiques et est magnifiée par le bronze, sa matière de prédilection. Il serait impossible d’aborder en seulement quelques lignes l’immense carrière de ce personnage. Les grandes lignes seront toutefois prises en compte pour permettre à plus d’un de se rendre compte de l’immense talent de ce grand homme.
Ses débuts
Ousmane Sow est né le 10 octobre 1935 à Dakar d’un père transporteur et d’une mère analphabète dans une fratrie nombreuse. Il est issu d’une famille guerrière ; c’est ce qui explique sans doute son courage, sa détermination et sa bravoure. En témoigne son attitude dans une histoire l’opposant avec l’assemblée nationale de son pays au sujet d’une sculpture achetée par cette dernière avec un moratoire de paiement non respecté. Tel un buffle qui ne se laisse point influencer, il l’affronte et se fait finalement réglé non sans qu’on ne sut le véritable guerrier qui se cachait derrière cet air calme. Il commence à sculpter très tôt à l’âge de sept (07) ans . À 21 ans , il se lance dans l’aventure européenne. Il vivra à ses débuts de petits métiers qu’il exerça ça et là. Quelques années après, il complète des études en kinésithérapie et devient le premier Kinésithérapeute sénégalais.
Ses œuvres
Vers l’âge de 50 ans, Ousmane Sow décide de ne se consacrer qu’à la sculpture. Sa première grande réussite fut sa série de sculpture “Nouba” exposée dans plusieurs pays du monde. À la documenta dans le Land de Hesse en Allemagne, il confirme sa notoriété. En 1999, une exposition organisée au niveau du pont des arts drainera environ trois (03) millions de personnes provenant de divers horizons. Un peu plus tôt, des séries telles que les Masaï, les Zoulous ou encore le sphinx rencontreront un franc succès qui établit l’homme comme l’un des meilleurs sculpteurs de son temps. Il se voit confier de nombreux projets par des organisations telles que le CIO , les médecins du Monde ou encore par la mairie de la ville de Genève.
Ses distinctions
Ousmane Sow est le premier Africain admis à l’académie des beaux arts de Paris. Il reçoit le prix principal du prince Claus en 2008 et est fait commandeur des arts et lettres de la république Française d’une part, et de l’ordre national du lion de sa patrie d’autre part.